Saga historico fantasmatique

Racines

Spectacle en solo mais avec beaucoup de fantômes…

« Comme il paraît que nous sommes tous frères, j’aimerais vous conter l’histoire de notre famille. Et, comme dans chaque famille il y a un secret, un enfant caché, un nom de jeune fille perdu, c’est cette branche là que nous suivrons. Démêlons les lianes, remontons jusqu’à la graine de liberté semée au pied de l’arbre généalogique… »

L’autrice s’est inspirée de récits de familles (dont la sienne) et les a interprétés avec la poésie et l’humour cocasse qui lui sont propres. On perçoit avec émotion le passage de l’Histoire et notamment le parcours social des femmes, à travers toute une fresque de personnages. Un fort suspense nous tient en haleine sur quatre ou cinq générations et on est sans cesse en train de chercher des liens avec sa propre famille.

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« Il y a une tradition orale en Afrique Subsaharienne: le Kasàlà. C’est une épopée adressée par le griot à une personne en particulier, pour chanter sa filiation, célébrer ses origines, son histoire, le restituer parmi les siens. Ce doit être très beau à recevoir. Et pouvoir être fier de ses racines, quelle confiance on doit en tirer ! Mais, voyons, et si on a perdu les traces ? Si la grand-mère ne se souvient plus ? Et puis il y a toujours une branche cachée, des secrets ! Pourquoi ne serait-elle pas chantée elle aussi, cette branche invisible qui nous a produits sans se vanter ? Pourquoi toutes ces absences tous ces silences ne seraient pas aussi de beaux piliers ? Car ce sont eux, peut-être, qui font qu’aux hasards des chemins, on a hérité d’une petite graine de liberté… »

Angelina Galvani